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La Vaux, la face idéale ?


Théo dans "Flying Marcel", 7c+

C'est à l'occasion d'une sortie en ski de fond que la falaise fut repérée: posée à 1300 m d'altitude sous le Chasseron , le mur déversant émerge des sapins environnants et sa blancheur contraste fortement avec l'océan de verdure profonde qui l'entoure. Pleine face nord cachée aux trois quarts dans la forêt, la fraîcheur est bien là, ce qui en fera une parfaite destination par forte chaleur.

Le calcaire correspond à l'orientation : possédant peu de grain, il est recouvert d'un probable lichen blanc que les grimpeurs ont coutume de qualifier de salpêtre. Alors certes l'adhérence et plus proche de celle d'une baignoire que d'un volume Flathold mais l'avantage qui en découle est une escalade très douce pour les doigts. Aucun problème donc ici pour enchaîner les journée de grimpe à Muerte....

Raph au départ de "Ca Vaux le détour"

Autre aspect facilitant une fréquentation assidue: vous avez peut-être pensé qu'il s'agissait, considérant la configuration décrite, d'un site exclusivement estival… Ils n'en est rien puisque la falaise présente également la particularité d'être très souvent sèche.. Cet aspect a été découvert tout récemment à l'occasion du printemps catastrophique que l'on vient de traverser : quand le moindre centimètre carré de rocher était trempé, on grimpait encore sans problème à La Vaux !

"Ca Vaux le détour", une belle conti en 7a/a+

La grimpe ici est atypique, déroutante de prime abord. On ne retrouve pas l'exigence technique et le minimalisme des prises si présent dans la varappe locale. Une bonne résistance dans le dévers sera cependant nécessaire. Une escalade jouissive faite de beaux mouvements sur de bonnes prises à l'ergonomie soignée : de grandes brassées sur des trous, cubes, écailles et autres strates parfois pimentées de quelques belles réglettes à serrer un peu plus fort. Une gestuelle souvent limpide même si la lecture est rendue plus complexe par la blancheur du rocher : un cauchemar pour Monsieur Trait…!

Actuellement, alors que l'équipement se poursuit, une dizaine de lignes vous attend déjà entre 7a et 8a+, dont une bonne part dans le 7b/7c. Des itinéraires d'une longueur de 25 m environ, majeurs à grimper. Les équipeurs se donnent du mal pour purger et surtout brosser ardemment les voies ; cependant, la vigilance et le port du casque au pied des voies ne sont pas inutiles. Veillez donc à éviter de stagner à l'aplomb des grimpeurs. L'équipement est soigné, les relais sont reliés. Parfois on trouve un peu de distance entre les points car la grimpe s'y prête : si le suivant vous paraît un peu loin c'est qu'une série de prise franches vous y mènera sans tracas…

Même voie, même grimpeur... y sont où les tickets ?!?

​Hommage à Julien :

Il avait fait ses classes d'équipeur à La Vaux avant de nous quitter brutalement et nous laisse deux chouettes lignes, «RIP» et «Panda rose», en souvenir de sa chouette petite bagnole qu'il était fréquent de voir sur les parkings de falaise, parfois surmontée d'un kayak et chargé d'un vélo ou de matos de montagne… La grimpe locale a perdu une figure haute en couleurs et dotée d'une belle motivation. Merci mec pour ces belles voies, on pensera à toi en en descendant, les avant-bras gonflés et l'esprit enjoué par le plaisir qu'elles procurent…


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